Alors que l’affaire Vincent Humbert continue d’alimenter le débat sur l’euthanasie, le procès de Christine Malèvre est une nouvelle occasion de réflexion et pour beaucoup de rejet de l’euthanasie. En effet, lors de son procès l’infirmière de Mantes-la-Jolie a reconnu avoir pratiqué des euthanasies sans l’accord des patients ni de leurs familles. Elle reconnaît enfin avoir commis des “erreurs” et se charge d’une part de responsabilité. Elle explique que “depuis que j’ai aidé quelqu’un à mourir, même si je l’ai fait pour le bien, c’est quelque chose qui me hante, que je ne peux pas oublier “. Et de conclure “si la loi l”interdit [l’euthanasie], je comprends”.
Dans le Figaro Magazine, Alain Gérard Slama dénonce l’exploitation du drame de Vincent Humbert dans un climat compassionnel par des associations militantes pour obtenir le lancement d’un débat national et à terme une loi. Il souligne qu’une loi sur “l’exception d’euthanasie” ouvrirait une brèche irréparable sur le principe du respect de la vie.
Le Figaro Magazine consacre également un dossier aux soins palliatifs expliquant la complémentarité dans ces unités entre les soins et l’accompagnement psychologique du malade et des proches. Il rappelle que l’accompagnement et les soins palliatifs ne sont pas seulement destinés aux malades luttant contre la mort, mais ils s’adressent à tous ceux pour qui les soins curatifs sont inopérants, les oubliés de la médecine, à l’espérance de vie encore longue.
Les premières assises sur ce sujet se tiendront le 21 octobre. L’objectif sera de sensibiliser le corps médical et social à l’intérêt de cette démarche et de rappeler le manque cruel d’unités, de structures et de compétences nécessaires pour la développer.
Le prix Inserm de la recherche médicale a été décerné au biologiste Miroslav Radman qui au cours de ses trente années de recherche a initié trois découvertes majeures.
