Mgr Elio Sgreccia, vice président de l’Académie pontificale pour la vie, explique dans le journal La Croix, pourquoi le Vatican s’oppose à toute forme de clonage qu’il soit reproductif ou thérapeutique. En 1987, dans l’Instruction Donum vitae, l’Eglise condamnait déjà fermement l’éventualité du clonage humain.
10 ans plus tard, l’Académie pontificale des sciences réaffirmait cette condamnation en revenant sur 5 questions éthiques soulevées par le clonage :
1) Il réduit l’existence des 2 sexes à "un élément purement fonctionnel"
2) Il fait du corps humain "un pur objet de recherches" dans une logique de production industrielle
3) Il fausse les relations de parenté
4) Il viole deux principes des droits de l’homme à savoir le principe de parité entre les êtres humains et le principe de non discrimination
5) Il crée les conditions d’une souffrance de la personne clonée
"Dans toute forme de clonage, le donateur génétique impose de manière violente au sujet cloné une domination structurelle et permanente" indique Mgr Sgreccia. Par ailleurs, Mgr Sgreccia considère que le clonage thérapeutique est "plus grave" que le clonage reproductif car il implique la mort du sujet cloné.
Reconnaissant le besoin de faire progresser la recherche, Mgr Sgreccia regrette que rien ne soit fait pour encourager les recherches sur les cellules souches de cordon ou sur les cellules souches adultes. Enfin, il se dit "choqué" que l’on accuse le Vatican d’avoir empêché une législation internationale interdisant le clonage.
Par ailleurs, la Congrégation pour la Doctrine de la foi devrait publier une note à l’intention des catholiques engagés dans la politique qui résumerait les engagements du Magistère notamment sur les questions de bioéthique, de fécondation et d’euthanasie.
La Croix (Jean-Marie Guénois – Marianne Gomez) 13/01/03