La liberté du malade en fin de vie

Publié le 10 Avr, 2006

Emmanuel Hirsch, directeur de l’Espace éthique/AP-HP et du département de recherche en éthique, université Paris-Sud-XI, revient dans Le Figaro, sur la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. 

Il explique que c’est le juste soin ou la justesse des pratiques qui incite à bien définir une position de respect et de mesure à l’égard des personnes en fin de vie et de leurs familles.

Selon lui, cette loi permet d’assumer un engagement au service des personne en fin de vie. Reconnaître la dignité du patient, exige donc de "prendre en compte sa volonté, ses choix, qu’ils soient explicites ou exprimés par un interlocuteur qui lui serait fidèle".

Il est difficile d’idéaliser "la bonne mort" ou "la mort dans la dignité", souligne-t-il, alors que ce qui est important est de pouvoir vivre une existence accompagnée et soutenue jusqu’aux derniers instants.

L‘indifférence de notre société à l’égard des personnes âgées ou handicapées et le manque d’accueil ou de suivi de ces personnes vulnérables ne doit pas justifier la "destitution du droit de la personne à vivre encore parmi nous".

Il est important, souligne-t-il, que nous reconnaissions à ces personnes malades une position ou un rôle qui "la confirment dans ses sentiments d’appartenance, d’estime de soi, de considération". Sinon sa mort sociale ne pourra que l’inciter à demander la mort.

Pour Emmanuel Hirsch, il faut tout mettre en oeuvre pour rendre possible une espérance, un projet qui permettent à ces personnes de parvenir au terme de leur cheminement.

"Ce texte de loi a su s’élever au delà du médical pour renouveler notre regard, nos attitudes et plus encore nos responsabilités à l’égard du mourant et de ses proches".

Le Figaro (Emmanuel Hirsch) 10/04/06

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