Sur décision de la Human Fertilization and Embryology Authority (HFEA), l’autorité britannique en bioéthique, le dépistage pré-implantatoire est élargi à une nouvelle pathologie, une forme génétique du cancer de l’intestin. L’autorisation a été donnée à l’University College London pour 4 couples. Cela signifie que les embryons de ces couples, créés in vitro, seront sélectionnés au troisième jour après la fécondation, au stade de 6 à 10 cellules. Seuls les embryons considérés seins seront conservés, les autres supprimés.
Cette décision est loin de faire l’unanimité des médecins britanniques. Beaucoup d’entre eux dénoncent ce dépistage qu’ils jugent d’abusif, "un précédent dangereux" vers la sélection génétique, vers l’eugénisme.
Une fois encore, il est reproché à la HFEA de décider en dehors de tout débat public. Suzi Leather, présidente de la HFEA, devra s’expliquer en janvier devant le comité scientifique de la Chambre des communes.
La Croix (Chloé Leprince) 05/11/04