Europe : condamnation de la sélection prénatale en fonction du sexe

Publié le 30 Sep, 2011

L’Europe s’est penchée sur le problème de la sélection des sexes qui touche certains pays d’Europe de façon inquiétante. En effet, l’Albanie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie affichent un net déséquilibre entre les naissances de garçons et de filles. On y compte désormais 112 garçons pour 100 filles, un taux comparable à celui de l’Inde et de la Chine, où ce phénomène est connu depuis longtemps. Consciente des dangers, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté, le 3 octobre dernier, la Résolution 1829 (2011) et la Recommandation 1979 (2011) condamnant la “sélection prénatale en fonction sexe“.

 

Avortements sélectifs

 

A l’instar de l’ONU, l’APCE observe une banalisation des avortements sélectifs dans certains pays. Cette question est particulièrement prégnante en Suède par exemple où l’avortement sélectif n’est pas interdit et peut être pratiqué jusqu’à la 18e semaine de grossesse.

 

Si, ailleurs, la sélection des enfants selon leur sexe est interdite, elle en réalité facilitée par les technologies permettant de déterminer le sexe avant la naissance et avant la fin de la limite légale pour avorter. L’APCE souligne que cette pratique constitue une discrimination et une violence flagrantes envers les femmes et qu’elle est contraire aux valeurs qu’elle défend : la dignité et l’égalité des êtres humains. Notons cependant que l’APCE ne remet pas en question la sélection en cas de maladies héréditaires liées au sexe.

 

Paradoxe d’un prétendu droit

 

L’adoption de cette résolution manifeste que l’avortement ne saurait jamais constituer un “droit” ni être autorisé sans restriction. Doris Stump, parlementaire suisse favorable à l’avortement en reconnaît elle-même les effets secondaires pervers :”dans de nombreux pays où l’avortement a été légalisé, ce droit est utilisé à mauvais escient […] pour réduire les possibilités de naissance féminines“.

 

Ainsi, ce qui, en Occident, est présenté comme un “droit” permettant la “libération” de la femme, se retourne aujourd’hui contre les revendications féministes en discriminant les filles, à cause de leur sexe, avant même leur naissance.

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