Lundi 8 novembre, le gouvernement a présenté « un plan de 2,2 milliards d’euros pour faire de la France “un champion de l’intelligence artificielle” ». Il repose sur un financement public d’1,5 milliard d’euros, le complément devant être apporté par le secteur privé. Ce plan s’inscrit « dans le cadre de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle » (cf. Données de santé : le gouvernement présente les trois piliers de sa stratégie nationale).
La règlementation, un obstacle à l’innovation ?
En annonçant ce plan, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, ont appelé à ce que « la réglementation ne bride pas l’innovation ». « Il faudra de toute évidence que notre pays, et l’Europe de manière plus générale, soient capables d’avoir une discussion sur la question de la réglementation », estime Cédric O, qui déplore que « nous finan[ci]ons la recherche, les premiers pas des start-up », avant qu’elles n’aillent « développer leur médicaments aux Etats-Unis, en Belgique, ou au Royaume-Uni ».
« Refaire société autour de la science » ?
« Est-ce que nous vivons encore dans une société qui assimile les connaissances nouvelles au progrès ou est-ce que nous vivons dans une société qui assimile les connaissances nouvelles à une potentielle crainte ? » interroge Frédérique Vidal. « Il faut qu’avant toute chose on refasse société autour de la science », estime-t-elle.
Pour la ministre, « il faut montrer que chaque fois que c’est nécessaire, on protège et on régule, (cf. Loi de bioéthique et recherche sur l’embryon : le législateur va-t-il réguler ou régulariser ?), mais que chaque fois qu’on peut aller vers le progrès pour l’ensemble de la société, on y va ».
Source : Challenges avec AFP (08/11/2021) – Photo : iStock