Royaume-Uni : les jeunes de 18 ans nés par PMA pourront accéder aux informations sur leur donneur

Publié le 19 Sep, 2023

Au Royaume-Uni, les personnes âgées de 18 ans et conçues après le 1er avril 2005 par procréation médicalement assistée avec donneur de sperme, d’ovocytes ou d’embryons, pourront demander des informations sur ce dernier à partir d’octobre prochain (cf. PMA avec donneur : une « dette existentielle » ?). La loi sur l’anonymat des donneurs a été modifiée en 2005. Elle autorise la divulgation des informations personnelles du donneur telles que le nom, la date de naissance et la dernière adresse connue.

Afin d’informer les donneurs, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) a lancé une campagne « Who is My Donor ». L’objectif est de les inciter à vérifier que leurs données sont à jour.

Entre octobre et décembre 2023, environ 30 jeunes de 18 ans, conçus par donneur deviendront éligibles pour demander des informations sur leur origine. Ce chiffre devrait dépasser 700 d’ici fin 2024 puis atteindre 11.427 d’ici 2030.

Au Royaume-Uni, plus de 70.000 enfants nés depuis 1991 ont été conçus après une PMA avec donneur (cf. Au Royaume-Uni, 50 fois plus de cycles de PMA avec donneurs en 30 ans). Cette technique représente une naissance par fécondation in vitro sur six, et une naissance sur 170 de toutes les naissances du Royaume-Uni (cf. Plus de 250 000 bébés sont nés par FIV en Angleterre).

Complément du 14/11/2023 : La Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), qui réglemente le secteur de la fertilité, recommande que les donneurs ne soient plus anonymes dès la naissance de l’enfant conçu avec leurs gamètes.

Les cliniques de fertilité devraient être tenues par la loi d’informer les donneurs et les receveurs que l’identité du donneur peut être découverte grâce aux sites de tests ADN, juge la HFEA. Selon elle, toutes les personnes concernées devraient être prévenues des implications avant de commencer le traitement.

Outre les modifications apportées à l’anonymat, l’autorité de régulation souhaite avoir le pouvoir d’imposer des amendes aux cliniques de fertilité qui ne respectent pas les règles, ce qui alignerait ses attributions sur la Care Quality Commission, qui inflige des amendes aux hôpitaux et aux maisons de soins peu performants.

 

Sources : Daily mail, Kate Pickles (19/09/2023) ; The Independent, Ella Pickover (19/09/2023) ; The Guardian (19/09/2023) ; The Guardian, Ian Sample (14/11/2023) ; Daily mail, Victoria Allen (14/11/2023) – Photo : iStock

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