Dans la rubrique Rebonds de Libération Marcela Iacub revient sur une affaire judiciaire américaine. Au milieu des années 1990, Ricardo Asch grand spécialiste mondial des fécondations in vitro, fût accusé de vol d’embryons. Il avait donné à des couples stériles des embryons stockés dans son laboratoire. Une centaine de couples demandaient réparation. La justice eut des difficultés à caractériser le préjudice. Pour considérer qu’Asch avait "volé" des embryons, il fallait les considérer comme une marchandise dit M. Iacub. La justice américaine considère les personnes propriétaires de leur sperme et de leurs ovules mais elle se refuse à donner un prix à un embryon. Les plaignants furent indemnisés de la souffrance psychologique résultant du fait de ne pas avoir eu d’enfant.
Cette affaire rappelle le procès de Maryville ou deux époux en cours de divorce se disputaient la garde d’embryons congelés. Fallait-il les considérer comme des personnes ou comme des biens ? Le juge conclu à l’humanité de l’embryon et n’autorisa pas leur destruction.
Lire à ce sujet Embryon mon amour.
Libération (Marcela Iacub) 05/10/04