François Lambert, neveu de Vincent Lambert, hospitalisé dans un état végétatif depuis 2008 suite à un accident de voiture, a saisi le juge administratif pour demander au CHU de Reims de reprendre la procédure pour un éventuel arrêt des soins au patient.
En juin dernier, la Cour administrative d’appel de Nancy avait en effet ordonné au CHU de Reims de reprendre la procédure de consultation des experts pouvant mener à un arrêt des soins. Mais la procédure n’avait pas aboutie, le CHU affirmant que les conditions de « sérénité » nécessaires n’étaient pas réunies (cf. Vincent Lambert : Me Paillot réagit à la décision de reprise de la procédure d’arrêt des soins).
Pour François Lambert, le CHU de Reims « refuse catégoriquement de répondre à la question de l’acharnement thérapeutique concernant Vincent, sans jamais le prendre en compte », alors qu’il « avait trois mois pour se conformer à l’arrêt ».
Face à cela, le neveu de Vincent Lambert annonce avoir fait une demande d’astreinte, correspondant à 1000 euros par jour de retard, qui a été transférée par la Cour au Conseil d’État. Il dénonce la « position idéologique pro-vie » du CHU de Reims, qu’il accuse « d’entrer dans un bras de fer avec la justice. »
François Lambert estime que l’immobilisme de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « a sa part de responsabilité dans (le) fiasco pour n’avoir pas fait exécuter la décision des juges nancéiens ».
AFP (12/10/2016)