Pour « contrôler son image chahutée par l’opinion et les médias », le CHU de Reims a lancé un appel d’offre pour trouver un cabinet expert en communication de crise qui l’accompagne pendant 3 mois « dans la gestion d’une situation exceptionnelle à laquelle il est confronté ».
Demandé au lendemain de l’abandon de la 3e « procédure collégiale » du 23 juillet (cf. Gènéthique du 23 juillet 2015), la notification de l’attribution du marché, d’un montant estimé à 90 000 euros, au prestataire, devait être envoyé mardi 22 septembre. La société Nitidis, experte en communication sensible et gestion de crise, semble avoir séduit le CHU qui souhaite « dire la vérité en l’habillant, mais sans la travestir ». La mission de communication aura pour objectif de « limiter au maximum la pression journalistique», «créer des éléments de langage», «travailler sur des argumentaires» et «faire du media-training ».
Un interlocuteur choqué dénonce le cynisme de l’hôpital : «Quand j’ai demandé à la direction pourquoi c’était une mission déterminée de trois mois se finissant en décembre, se souvient-il, on m’a répondu ‘car en décembre il sera peut-être mort’.»
Le Figaro (Delphine de Mallevoüe) 23/09/2015 – L’Union (Grégoire Amir-Tahmasseb) 23/09/2015