« Je crie tout haut que Vincent, nous voulons l’assassiner ! C’est le vrai mot ». Invitée à une table ronde organisée au Conseil des droits de l’homme à Genève, la mère du Français Vincent Lambert, a imploré le secours de l’Organisation des Nations Unies (ONU), alors que la Cour de cassation française a cassé vendredi dernier la décision de la cour d’appel de Paris de maintenir en vie son fils (cf. Vincent Lambert : la Cour de cassation casse le jugement de la Cour d’appel de Paris, Viviane Lambert invitée à l’ONU).
Décrivant la situation de son fils, elle explique qu’« il est en état de conscience minimale mais il n’est pas un légume ! Il dort la nuit, se réveille le jour, me regarde quand je lui parle ». Elle précise qu’ « il a seulement besoin de recevoir sa nourriture par une sonde ».
« Le 19 mai dernier, veille de sa mort programmée, il a pleuré en nous voyant, nous en sommes encore bouleversés », poursuit-elle, suppliant l’ONU « d’intervenir auprès de la France pour lui rappeler son obligation de respecter les mesures conservatoires prescrites par le Comité, et de ne pas faire mourir mon fils ». « Au-delà de mon fils, c’est la vie des 1700 autres personnes qui partagent son état qui est menacée. Je vous en prie, aidez-nous » a-t-elle souligné.
Maitre Paillot a indiqué que les parents seraient « favorables à une médiation par l’intermédiaire d’une institution internationale pour discuter avec le gouvernement français, pour qu’en l’état actuel les mesures provisoires soient effectives ». Ils s’apprêtent aussi à porter plainte pour « meurtre avec préméditation » contre le médecin qui ordonnerait un arrêt du traitement. « Vincent n’est ni malade, ni en fin de vie. Son état est celui d’une personne handicapée », a-t-il insisté.
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