Les sociétés Genomic Prediction et MyOme ont mis au point deux nouvelles « options » de diagnostic préimplantatoire. Le diagnostic préimplantatoire ou DPI est une technique mise au point il y a une trentaine d’années, qui donne la possibilité de réaliser un test génétique sur des embryons fécondés in vitro, afin d’écarter ceux atteints de pathologies génétiques comme la mucoviscidose et de n’implanter que ceux jugés « sains ». Genomic Prediction et MyOme ont poursuivi les recherches pour sélectionner les embryons sur des critères de plus en plus nombreux, élargissant non seulement le panel des pathologies recherchées mais ouvrant la voie au tri selon des caractères physiques (couleur des yeux ou des cheveux) ou intellectuels. La « nouveauté » consiste à trier les embryons selon des critères impliquant plusieurs gènes à la fois.
Les deux nouvelles « options » possibles sont :
- la réalisation d’un test génétique des deux parents et des embryons aidé d’un algorithme informatique pour « établir un profil chromosomique plus complet de l’embryon »,
- le séquençage ADN de l’embryon dont le résultat sera soumis à des algorithmes d’apprentissage automatiques capables d’identifier des motifs dans l’ADN liés à un risque de développement de maladies tels que des cancers.
Ces tests pourraient être rapidement proposés par les cliniques de fertilité américaines. Les deux sociétés estiment qu’il est désormais « techniquement possible » de trier les embryons selon leur futur quotient intellectuel (QI), tout en précisant que « ce n’est pas parce que nous pouvons écarter les bébés moins intelligents que nous devrions le faire ». Elles s’abstiendront pour des « raisons éthiques » de fournir des analyses d’intelligence, mais mettent en garde contre des entreprises « moins scrupuleuses ». Elles réaliseront tout de même des DPI sur le critère de « pathologies mentales ».
Sources : New scientist (15/11/2018) ; Medical Press (16/11/2018)