L’Académie Pontificale pour la Vie a rassemblé 25 experts universitaires, moralistes, philosophes et juristes d’Europe, d’Etats Unis et d’Amérique Latine pour présenter un avis au Saint Siège à propos des xéno-transplantations ( transplantations chez l’homme d’organes d’animaux ).
Cette première réunion a été l’occasion de passer en revue les expériences pré-cliniques d’animal à animal et surtout d’entendre le point de vue éthique : franchir la barrière de l’espèce représente-t-il une violation des lois naturelles ? Il ne semble pas qu’il y ait transgression de l’ordre naturel expliquait Mgr Elio Sgreccia, vice – président de l’Académie. « Nous savons déjà que des éléments du corps des animaux sont utilisés pour remplacer des artères, des prothèses du corps humain. Mais il s’agit d’établir quels sont les éléments de sécurité pour le respect de la santé de celui qui bénéficie de la transplantation ».
Cette discussion intervient alors que dans le monde entier et plus particulièrement en Europe est observée une forme de moratoire en attente de réponses réfléchies sur la pratique des xéno-transplantations. C’est donc un moment propice à une « bioéthique préventive » où scientifiques, philosophes, moralistes et juristes prennent le temps d’analyser si cette route est praticable.
Agence Zenit 22/03/01