Le 19 octobre, l’UNESCO a adopté sa « Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme » de juin 2005. Bien que moins ambitieuse que prévue (au départ il s’agissait de normaliser universellement la bioéthique), cette déclaration pose des principes de base, des lignes de conduite, qui serviront surtout aux États n’ayant pas encore de réglementation en la matière.
L’article 3 « Dignité humaine et droits de l’homme » stipule ainsi que : « La dignité humaine, les droits de l’homme et les libertés fondamentales doivent être pleinement respectés. Les intérêts et le bien-être de l’individu devraient l’emporter sur le seul intérêt de la science ou de la société. »
L’UNESCO met aussi en avant le principe du « consentement éclairé » :
« Toute intervention médicale de caractère préventif, diagnostique ou thérapeutique ne doit être mise en oeuvre qu’avec le consentement préalable, libre et éclairé de la personne concernée, fondé sur des informations suffisantes. » « Des recherches scientifiques ne devraient être menées qu’avec le consentement préalable, libre, exprès et éclairé de la personne concernée. »
La déclaration demande le respect de la vie privée, réaffirme le principe d’égalité et de non discrimination lors des traitements scientifiques, et affirme comme « droit fondamental de tout être humain » celui de « jouir du meilleur état de santé qu’il soit capable d’atteindre ».
L’UNESCO évoque aussi la nécessité de respecter les cultures différentes, la solidarité entre êtres humains, et la protection de l’environnement, de la biosphère et des autres formes de vie.
Cette déclaration, très critiquée à cause de son caractère flou et peu contraignant, comblerait néanmoins, malgré ses imperfections, un vide pour certains États dépourvus de lois bioéthiques.
Lire en ligne la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme.
La Croix (Laurent d’Ersu) 20/10/05 – unesco.org 19/10/05