Une équipe de chercheurs de l’université libre de Bruxelles, dirigée par Sabine Costagliola (Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine), est parvenue à recréer "une thyroïde in vitro, à partir de cellules souches embryonnaires de souris, dites pluripotentes".
Ainsi, "après avoir testé plusieurs approches, l’équipe […] a identifié la procédure correcte" afin "de transformer ces cellules souches en ‘tissus thyroïdien producteur d’hormones’ comme le fait la thyroïde à l’état naturel" a expliqué un des chercheurs, Francesco Antonica. Puis, "ce tissus a été […] implanté avec succès sur une souris qui n’avait pas de thyroïde. La greffe a été capable de produire des hormones thyroïdiennes ‘d’une façon prolongée, efficace et régulée’ si bien que la souris a été guérie de son hypothyroïdie", c’est-à-dire de ses insuffisances thyroïdiennes, a-t-il précisé. A l’avenir, les "chercheurs veulent […] reproduire ces résultats avec des cellules souches embryonnaires humaines, ou bien en reprogrammant ces cellules souches pluripotentes dérivées de cellules de la peau (IPS)". Cependant, "l’utilisation [des cellules souches embryonnaires pluripotentes (ES) ] à des fins de recherche est source de controverse".
Le Monde 20/10/12 – AFP 11/10/12 et 12/10/12