Les premiers résultats d’une étude menée auprès de 50 hommes dont les femmes ont souffert de trois fausses couches ou plus par l’ Imperial College of London, montre que la faible qualité du sperme pourrait être à l’origine de ces répétitions.
Le sperme de la cohorte des 50 hommes a été comparé à celui de 60 volontaires dont les partenaires n’avaient subi aucune fausse couche. L’ADN du sperme des premiers étaient deux fois plus endommagé que celui des hommes du second groupe. L’équipe de recherche suggère que ces altérations pourraient être déclenchées par des dérivés réactifs de l’oxygène, quatre fois plus élevés chez les hommes affectés pas les multiples fausses-couches de leur conjointe. Ces dérivés seraient liés à des facteurs d’obésité : poids et cholestérol, ou d’âge, le groupe témoin étant sensiblement plus jeune que les hommes concernés (30 ans contre 37).
Les chercheurs espèrent que cette découverte permettra de trouver de nouveaux traitements. Jusqu’à récemment, les fausses couches récurrentes étaient médicalement attribuées à la mère : des infections ou des problèmes immunitaires. Les médecins réalisent désormais que la santé du sperme pourrait aussi jouer un rôle. Pour le Dr Chana Jayasena, principal auteur de ces recherches, « ces résultats montrent avec une évidence croissante que la santé du sperme a un impact direct sur la grossesse. Par exemple, les recherches précédentes ont montré que le sperme jouait un rôle important pour le placenta qui est crucial pour apporter l’oxygène et les nutriments au fœtus ».
D’autres études, sur de plus grandes cohortes de patients doivent confirmer ces résultats.
Medical Press, Imperial College of London (04/01/2019) – Independent (05/01/2019)