Des chercheurs de l’Université de Twente aux Pays-Bas ont développé une puce électronique afin de « mesurer le mouvement des spermatozoïdes vers des concentrations croissantes ou décroissantes de progestérone », un procédé appelé la « chimiotaxie ». Alors que les diagnostics de fertilité actuels se focalisent sur la concentration et la motilité des spermatozoïdes, ce système pourrait permettre de diagnostiquer plus précisément l’infertilité masculine en évaluant leur « capacité chimiotactique ». En effet, la chimiotaxie est utilisée par les spermatozoïdes pour « naviguer à travers les trompes de Fallope et atteindre l’ovocyte », le fluide entourant l’ovocyte étant à haute concentration en progestérone.
La puce conçue contient différents canaux et chambres latérales, avec un gradient de concentration en progestérone de la gauche vers la droite, la plus haute concentration étant observée à droite. Les résultats montrent que les spermatozoïdes se dirigent en plus grand nombre vers la droite, confirmant ainsi leur mouvement chimiotactique.
Les chercheurs pensent que ce système pourrait être utilisé pour « tester d’autres substances contribuant au mécanisme de guidage des spermatozoïdes ». Les résultats ont été publiés dans la revue Analytical Chemistry[1].
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BioNews, Alegria Vaz Mouyal (24/02/2020)