Après une première étude publiée en 2009 démontrant l’effet néfaste de certaines substances sur les testicules humains, laissant alors suspecter une toxicité pour la reproduction humaine (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30/03/12), une étude européenne souligne de nouveau que ” la fertilité masculine pourrait être menacée par les produits chimiques“.
Le quotidien du Médecin précise que selon les auteurs de l’étude – issus des universités de Glasgow, d’Edimbourg, d’Aberdeen, du James Hutton Institute et de l’institut national de la recherche agronomique (INRA) – “les individus, mais également les animaux sont constamment exposés à tout un ensemble de produits chimiques, qui incluent des produits cosmétiques, des détergents et des polluants“.
Suite à ce constat, l’étude suggère que cette exposition serait à l’origine de “l’augmentation des demandes de fécondation in vitro qui résultent particulièrement d’une faible numération des spermatozoïdes”.
Concrètement, les recherches ont consisté à exposer des moutons “aux doses auxquelles sont confrontés les individus au quotidien, depuis le moment où leur mère est enceinte, jusqu’à leur puberté“. Le Dr Michelle Bellingham de l’université de Glasgow relève que les anomalies trouvées peuvent “entraîner une faible numération des spermatozoïdes dans les testicules de 42% des animaux” et que les changements observés ne sont pas tous identiques.
Pour le Pr Paul Fowler de l’université d’Aberdeen, “l’important maintenant est de comprendre la raison pour laquelle ces produits chimiques du quotidien affectent certains individus plus que d’autres“.
Le Quotidien du Médecin.fr (22/05/12)