Une nouvelle définition de l’infertilité « plus inclusive »

Publié le 26 Oct, 2023

La semaine dernière, l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM) a publié une « description élargie » de l’infertilité, déclarant qu’elle implique « la nécessité d’une intervention médicale, y compris, mais sans s’y limiter, l’utilisation de gamètes ou d’embryons de donneurs afin d’obtenir une grossesse réussie soit en tant qu’individu, soit avec un partenaire ».

Auparavant, l’ASRM définissait l’infertilité comme le fait pour les couples hétérosexuels de ne pas être en mesure de concevoir après un an de rapports sexuels non protégés. Avec cette nouvelle définition, « plus inclusive », elle entend permettre aux couples homosexuels ou aux célibataires d’accéder aux techniques de PMA. En effet, certains régimes d’assurance s’appuient sur la définition de l’infertilité de l’ASRM.

« Ce que nous essayons de faire, c’est de reconnaître qu’il existe de multiples raisons pour lesquelles les patients peuvent avoir besoin d’une intervention médicale pour fonder leur famille », a déclaré Sean Tipton, responsable politique et plaidoyer de l’ASRM.

Promouvoir un marché ?

Dans des Etats comme l’Illinois et le Massachusetts, la prise en charge de l’infertilité est déjà obligatoire pour toutes les personnes qui tentent de concevoir un enfant. New York a également adopté en 2021 une loi obligeant les assureurs à couvrir le recours à la PMA pour les couples de même sexe. Par ailleurs, en août, des anciens combattants ont intenté une action en justice contre le ministère pour exiger qu’il prenne en charge tous les traitements. Actuellement, seuls les couples hétérosexuels et mariés peuvent en bénéficier.

« L‘extension de la couverture des traitements de fertilité a également d’importantes implications commerciales ». En effet, « l’industrie de la fertilité est en plein essor et devrait atteindre 41 milliards de dollars dans le monde d’ici à 2026 ». Aux Etats-Unis, ce secteur a connu une « croissance exponentielle » car « de plus en plus d’employeurs ont commencé à proposer de tels services » (cf. Goldman Sachs finance la PMA et la GPA de ses employés ; Chez Nestlé, les parents d’enfants nés de PMA ou de GPA éligibles au congé parental). Après l’annonce de l’ASRM, la National Infertility Association [1] a partagé un « modèle de prestations » destiné à « encourager les employeurs à rendre leurs prestations actuelles en matière de fertilité plus inclusives ».

 

[1] connue sous le nom de RESOLVE

Source : Stat, Annalisa Merelli (24/10/2023)

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