A partir du 1er janvier 2020, le groupe Nestlé, numéro un mondial de l’agroalimentaire accordera un congé parental identique aux « parents (hommes ou femmes) d’enfants nés par PMA et GPA ».
« Nous accordons dans l’ensemble de nos filiales, implantées dans 189 pays dans le monde et employant 308.000 salariés, un congé parental de 18 semaines au premier parent et de quatre semaines au deuxième parent, d’un enfant qui vient d’arriver dans la famille, quel que soit le genre des parents », explique Beatrice Guillaume-Grabish, la directrice des ressources humaines française du groupe suisse. Les parents qui adoptent seront aussi concernés pas la mesure, quel que soit l’âge de l’enfant à son arrivée dans la famille. Les collaborateurs devront juste informer s’ils sont premier parent, primary caregiver, ou deuxième parent, secondary caregiver.
Dix-huit semaines, c’est un congé généreux, supérieur aux 16 semaines accordées en France aux femmes qui accouchent pour un premier enfant et aux 11 jours dédiés au père.
Pour l’application de la mesure dans les différents pays, la DRH « reconnaît que cette annonce peut se heurter à des difficultés locales, selon les législations nationales ». Elle se donne donc quatre ans pour la mettre en application « dans l’ensemble de ses 189 marchés », mais ajoute cependant qu’elle laissera « une grande latitude » à ses RH locaux.
Pour elle, il ne s’agit pas d’une prise de position politique mais d’une façon de rester fidèles à l’engagement du groupe « en faveur du bien-être des enfants et de leurs parents », mais aussi de « faire évoluer l’entreprise » et enfin, la mesure doit valoriser l’image de l’entreprise « auprès des nouvelles générations de jeunes diplômés ».
Quant au coût financier, elle refuse de le chiffrer considérant que « ce n’est pas l’essentiel »…
Challenges, Jean-François Arnaud (04/12/2019)