Les résultats d’une étude menée à partir de prélèvements de tissus ovariens et d’ovules immatures de patients jeunes, atteints de cancer, ont été présentés à Helsinki durant la conférence annuelle de l’European Society of Human Reproduction and Embryology.
La plus jeune patiente prélevée avant le début de sa chimiothérapie, cause d’infertilité, est une petite fille de deux ans. Ses tissus ovariens ont été cryo-conservés et devrait lui permettre de porter plus tard, son propre enfant.
L’innovation de cette technique réside dans le prélèvement d’ovocytes immatures présents dans les follicules, qui seront cultivés jusqu’à maturation in vitro, puis congelés. « Ce qui représente un autre avantage » à déclaré Timothy Child, professeur à l’Université d’Oxford, et directeur de l’institut Oxford Fertility : « Nous congelons les tissus et les ovules matures ».
Jusqu’à présent, environ 50 enfants dans le monde, sont nés suite à la conservation de tissus ovariens, provenant d’adultes ou d’enfants plus âgés. Certains doutes persistent concernant l’utilisation de cette technique sur une patiente aussi jeune. Une femme de 23 ans, a néanmoins bénéficié cette année d’une transplantation de tissu ovarien, prélevés et congelés alors qu’elle avait 8 ans.
Le professeur Stuart Lavery, qui n’est pas impliqué dans l’étude, a déclaré dans The Telegraph que l’idée serait de transplanter « ces petites parties d’ovaires » chez les patients, « avec la crainte qu’il y ait toujours des cellules cancéreuses ». Avec cette dernière technique, les chercheurs « seront en fait capable de cultiver et d’isoler des ovules de ce tissu » qu’ils utiliseraient « sans avoir à transplanter de nouveau les ovaires ».
Bio News (Docteur Rosie Gilchrist) 11/07/2016