A Bangkok, une « clinique d’un genre nouveau » a vu le jour, « dédiée au suivi des transsexuels ». Cette clinique est « financée par des partenaires internationaux et hébergée dans un centre de dépistage du sida de la Croix Rouge, notamment l’agence de développement américaine USAIDS ».
La Thaïlande est « réputée pour la visibilité de ses transsexuels et son industrie des opérations de changement de sexe ». L’Asie pacifique compterait ainsi « plus de neuf millions de personnes ‘transgenres’ selon les estimations de l’ONU ». Mais les professionnels constate que « l’accompagnement des patients sur le long terme est négligé », et les transsexuels sont « souvent livrés à une dangereuse automédication » : « Les hormones s’achètent sur Internet ou dans des pharmacies peu regardantes, avec en guise de conseillers en posologie les amis et forums de discussion sur Internet ».
Ce « programme pilote » concerne une vingtaine de patients « dont une majorité de femmes voulant devenir hommes ». Parallèlement, les associations de défense des droits des transsexuels comme l’Asia-Pacific Transgender Network (APTN) notent « l’absence de prise en charge de ce sujet de santé publique », et réclament « plus largement des soins ‘accessibles’ pour tous les transsexuels ».
AFP (21/02/2016)