Le 22 juin aura lieu la 5ème Journée nationale sur le don d’organes et la greffe. A cette occasion, l’Agence de biomédecine a fait appel au professeur Daniel Marcelli, spécialiste de la famille pour traiter de la question suivante "Comment transmettre ma position à mes proches sur le don d’organes ?".
Ce dernier rappelle que ce sont les proches qui doivent restituer au médecin la volonté du défunt lorsqu’un don d’organes est envisagé. Or lorsque les familles ne connaissent pas la position du défunt, un tiers d’entre eux refuse le prélèvement.
Rappelons qu’en 2004, plus de 11500 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organes pour continuer à vivre ou à mieux vivre. 3 948 ont pu être greffées et 260 sont décédées faute de greffon.
Le 16 juin, un Guide "Donneur ou pas, pourquoi et comment je le dis à mes proches" sera disponible dans les pharmacies. Une campagne radio aura également lieu.
En attendant, l’État a déjà annoncé une série de nouvelles dispositions destinées à favoriser l’accès à la greffe pour les patients en attente. Ces mesures sont déjà prises en compte ou à l’étude : faisabilité du prélèvement sur donneurs décédés à cœur arrêté ; meilleure prise en compte, dans l’évaluation puis l’attribution d’un greffon, de la notion de bénéfice risque pour le patient ; dispositions tarifaires destinées à soutenir l’activité des services de prélèvement et de greffe ; décret d’application sur l’élargissement du cercle des donneurs vivants ; préparation d’un schéma d’organisation de la greffe basé sur les données territoriales produite par l’Agence de la biomédecine.
Le Monde (Sandrine Blanchard) 02/06/05 – Libération (Sandrine Cabut) 02/06/05