Laura Witjens, directrice de la Banque nationale du sperme britannique a « avoué » un an après la création de cettebanque[1], n’avoir que « neuf donneurs de spermes enregistrés ». Pour remédier à cette pénurie, elle veut s’inspirer du Danemark qui a réalisé récemment une campagne d’appel au don « fructueuse ». Cette campagne incitait les hommes à prouver leur virilité en donnant leur sperme. Laura Witjens a évoqué le thème de « superman » pour sa campagne de promotion, se basant sur le fait que « les donneurs doivent idéalement avoir un sperme exceptionnellement résistant pour résister aux procédures de congélation et décongélation ». Elle déclare cependant vouloir mettre en œuvre une campagne qui « respecte les enfants conçus par don de sperme et ne pas les choquer ».
En Angleterre, les règles d’anonymat et de gratuité du don de sperme ont changé en 2005 : le don n’est plus anonyme, pour permettre aux enfants conçus de retrouver leur père biologique à leur majorité. Les donneurs reçoivent 35£ (48€) par don. Laura Witjens ne souhaite pas que cette « indemnisation » soit augmentée : selon elle la « clef est la publicité, pas l’argent (…) L’argent corrompt et entrainerai les hommes à dissimuler des données sur leur santé ».
Après cette première campagne à l’automne, elle souhaite proposer une publicité en novembre « interrogeant les hommes sur leur possibilité de faire un cadeau de Noël en donnant leur sperme ». En 3 à 5 ans, elle souhaite avoir assez de donneurs pour « éviter aux couples de se rendre à l’étranger ».
[1] La Banque nationale du sperme britannique est un organisme indépendant bénéficiant de fonds publics ; elle a ouvert ses portes l’an dernier à Birmingham (centre de l’Angleterre).
The Guardian (31/08/2015)