La startup berlinoise Clue, connue pour son application de suivi du cycle menstruel, vient d’obtenir le feu vert des autorités sanitaires américaines pour mettre sur le marché « un moyen de contraception 100% numérique » : « Vous n’avez réellement qu’à introduire le premier jour de vos règles dans l’application » explique Audrey Tsang, qui dirige l’entreprise avec Carrie Walter. « Le modèle va ensuite déterminer les jours à hauts risques, ceux où l’abstinence ou l’usage d’un préservatif lors d’un rapport sexuel sont nécessaires. » assure-t-elle. L’algorithme affine ensuite ses « prévisions » avec les données introduites par la femme.
Considérée comme un « dispositif médical », l’abonnement « devrait s’établir à 9,99€ mensuels ». Un essai clinique mené auprès de 700 femmes durant 13 cycles menstruels conclut à une efficacité de 92% « lors d’un usage imparfait, dit ‘typique’ », 97% lors d’un usage « sans faute »[1].
Il n’est toutefois utilisable que pour les femmes de 18 à 45 ans avec des cycles réguliers compris entre 20 et 40 jours. D’ailleurs, « si le cycle d’une utilisatrice ne convient pas au modèle, son utilisation sera automatiquement bloquée ».
[1] « En comparaison, la pilule contraceptive protège respectivement à 93 et à 99% dans les deux cas de figure, et le préservatif, à 87 et à 98%. »
NDLR : De leur côté, les méthodes d’auto-observation sont efficaces à 98% dans les deux cas selon l’OMS (cf. « Quand cesserons-nous de faire croire aux femmes que les méthodes d’observation du cycle sont archaïques ? »). Les applications de suivi du cycle ne font pas partie des méthodes d’auto-observation et se basent principalement sur la méthode Ogino, peu fiable.
Source : Le Figaro, Amandine Cloot (10/12/2021)