Le Pr Hong Yunhan et deux de ses assistants du Département de biologie de l’Université nationale de Singapour ont présenté le 17 novembre 2009 les résultats de leurs expérimentations ayant donné naissance à Holly, un poisson semi-cloné. Pour eux, ces travaux ouvriraient potentiellement la voie à un traitement de la stérilité humaine.
Ce clonage est qualifié de "semi" dans la mesure où Holly n’est pas l’exacte réplique de l’animal dont il est issu. Les chercheurs ont pris l’ovule d’un poisson et le sperme d’un autre poisson. Les cellules spermatiques ont été passées aux rayons ultraviolet pour en retirer l’ADN avant d’être utilisées pour féconder l’ovule. Les cellules haploïdes issues de cet oeuf ont ensuite été combinées avec un ovule d’un autre poisson pour donner naissance à Holly.
Pour le Père James Yeo, spécialiste en théologie morale, ces expériences ne posent pas de problème éthique si elles se cantonnent à l’animal. En revanche, si elles sont utilisées pour l’homme, elles font de la personne humaine un matériau et constituent une violation de sa dignité intrinsèque.
Mgr John Chew, archevêque anglican de Singapour, s’est inquiété de son côté de la remise en cause du sens naturel de la filiation qu’introduirait cette technique dans la procréation humaine.
Enfin, le Pr Lim Pin, président du Comité consultatif de bioéthique de Singapour, a déclaré que le semi-clonage demeurait une forme de clonage et que son éventuelle utilisation sur un être humain devait au préalable faire l’objet d’un accord officiel.
Zenit 22/10/09