Un médecin exerçant en soins palliatifs mis en examen pour meurtres

Publié le 7 Jan, 2022

Un médecin ayant exercé dans une unité de soins palliatifs, a été mis en examen jeudi par un juge du parquet du Mans. Il est soupçonné de meurtres sur plusieurs patients dans une clinique où il a travaillé entre février et octobre 2020.

Le médecin, aujourd’hui en détention provisoire, est « soupçonné d’avoir directement provoqué la mort de plusieurs personnes. Les doses d’anesthésiques qu’il aurait préparées et administrées à deux de ses patients ont été létales ». Il aurait aussi « mis en danger la vie » d’une troisième personne. Les dossiers médicaux de 23 autres patients sont toujours en cours d’examen.

Depuis fin 2020, la justice menait une enquête sur des soupçons d’euthanasie, dans le service de soins palliatifs d’une clinique du Mans. En octobre 2020 le médecin est licencié car « il ne respectait pas le protocole de prise en charges », selon Caroline Jund, directrice de la clinique.

Alertée par plusieurs collègues du médecin, la clinique fait un signalement au Conseil de l’Ordre. En effet, ils l’auraient « vu administrer à des patients des cocktails médicamenteux hautement toxiques, notamment du Propofol à haute dose, sans respecter les protocoles de la loi Léonetti, qui encadre la fin de vie » (Cf. La loi Leonetti relative à la fin de vie a 10 ans : Entre avancées et dérives). Franck-Dominique Bruel, président du conseil de l’ordre des médecins de la Sarthe, ajoute : « Au vu de ces dossiers, on a estimé qu’il y avait des problèmes éthiques graves. Nous avons prévenu l’agence régionale de santé et le procureur de la République ». Le parquet du Mans a alors ouvert une information judiciaire.

De son côté, le conseil de l’ordre a radié le médecin, en mai 2021. Cette radiation n’est devenue effective que le 1er octobre 2021. Ainsi, le médecin a « pu exercer dans d’autres structures, notamment de soins palliatifs » entre son licenciement en octobre 2021 et sa radiation effective.

« Présumé innocent, [le médecin] n’a pas reconnu les faits durant sa garde à vue, selon une source proche du dossier ». 

Sources : 20 Minutes, Caroline Politi (06/01/2022) ; Ouest France, Maël Fabre et Jérôme Lourdais (06/01/2022); le Quotidien du médecin (7/01/2022)

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