L’infirmier allemand Niels Högel a reconnu « la centaine » de meurtre dont il est accusé (cf. Allemagne : un infirmier accusé de 90 meurtres). Son troisième procès s’ouvrait mardi au tribunal d’Oldenbourg, et se poursuivra jusqu’au mois de mai pour entendre les dizaines de parties civiles concernées.
Entre 2000 et 2005, Niels Hogel est employé par l’hôpital d’Oldenbourg puis par l’hôpital voisin de Delmenhorst. Il développe dans ces années des tendances dépressives et une « peur panique de la mort ». Surpris en 2005 par un de ses collègues alors qu’il injecte un produit non prescrit à un patient, il est ensuite poursuivi et condamné pour tentative de meurtre. L’infirmier « cherchait à amener des patients au seuil de la mort par une piqûre surdosée, avant de tenter de les réanimer, souvent en vain ». Cinq décès suspects sont identifiés en 2008 lors de son premier procès. En 2015, lors de son deuxième procès, il est condamné à perpétuité. Mardi, il a « commencé à expliquer son geste par la prise d’analgésiques pour faire face à la pression de services de soins intensifs en sous-effectifs ». « C’était le stress. Avec les médicaments, ça me paraissait plus facile, tout simplement », affirme-t-il.
Europe 1 (30/10/2018)