Une délétion génétique altérant la séquence d’un gène du chromosome 6, le gène DCDC2, pourrait être impliquée dans la dyslexie. Une étude conduite à Yale (New Haven, Connecticut) révèle l’existence d’une forte association entre la présence de cette mutation et la dyslexie. Il est établi depuis plus de trente ans que des facteurs génétiques interviennent dans le développement de la dyslexie : environ la moitié des enfants de parents dyslexiques, la moitié des parents d’enfants dyslexiques et la moitié des frères et sœurs de dyslexiques sont eux-mêmes dyslexiques.
500 personnes appartenant à 153 familles ont permis le génotypage de la région DYX2.Il en ressort que la délétion d’une portion de l’intron 6 du gène pourrait être impliquée dans le développement de la dyslexie. Cette mutation pourrait avoir des conséquences sur le fonctionnement des aires cérébrales mises en jeu lors de la lecture et de l’écriture.
Mais les auteurs restent prudents. Aujourd’hui, DCDC2 ne doit être considéré que comme un « gène potentiellement impliqué dans l’étiologie de la dyslexie ». Meng and coll. insistent sur le fait que la dyslexie est une pathologie trop complexe pour qu’on puisse croire à une origine monogénique.
Le Quotidien du médecin (Elodie Biet) 31/10/05