En France, en 2014, sur les 1 956 fœtus diagnostiqués trisomiques, 1 552 d’entre eux ont été éliminés avant leur naissance suite à une interruption médicale de grossesse (IMG).
Avant de décider d’interrompre ou de poursuivre sa grossesse, la femme se voit proposer un délai de réflexion d’au moins une semaine, et l’IMG ne peut être pratiquée que sur délivrance d’une attestation de deux médecins membres d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.
Avec l’introduction du DPNI[1] dans la liste des examens de diagnostic prénatal[2], l’élimination silencieuse des fœtus trisomiques risque de s’accentuer puisque désormais les couples « peuvent savoir si leur enfant est trisomique dès la douzième semaine de grossesse »[3]. Ils pourront dès lors recourir à une IVG[4] en cas de détection d’un risque élevé de trisomie 21 suite au DPNI.
Cette détection précoce d’un risque de trisomie 21 privera par conséquent les couples concernés du délai de réflexion et de la procédure médicale légalement prévus en amont d’une éventuelle IMG.