Jean-Yves Nau juge “essentiel” l’avis rendu par le CCNE, le 4 juillet dernier, sur l’extension du diagnostic pré-implantatoire à la naissance d’enfants choisis pour leur profil immunologique particulier (“bébé médicament”).
Pour Jean-Yves Nau, cet avis met en lumière “les enjeux majeurs auxquels l’humanité sera confrontée du fait des avancées dans le champs de la maîtrise du vivant” et confirme “les dangers considérables qu’il y a pour l’Union européenne à s’opposer de facto à toute forme de rapprochement et d’harmonisation des dispositions nationales” dans ce domaine. L’an dernier en Europe, 300 femmes ont eu recours au DPI.
Aujourd’hui, en France, le DPI ne concerne que les couples ayant un risque de transmission héréditaire d’affections (mucoviscidose, …). Jean-Yves Nau fait observer que “là où il est autorisé à l’étranger sans encadrement particulier, la liste de ces affections ne cessent de s’allonger“.
Les enjeux du DPI seront repris au Sénat avant la fin de cette année puis l’an prochain à l’Assemblée nationale. Il semblerait que certains souhaitent voir autoriser le DPI chez des femmes de plus de 38 ans de manière à n’implanter que les embryons indemnes de trisomie 21.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 22/07/02