Le 15 mai 2011 en Suisse, les habitants de Zurich ont voté, dans le cadre d’une consultation populaire au sujet du "tourisme de la mort", pour le maintien de "l’aide au suicide", y compris pour les étrangers non résidents de la Confédération helvétique.
Deux motions avaient été déposés par l’Union démocratique fédérale et par le Parti Evangélique, l’une visant à imposer aux personnes souhaitant une "aide au suicide" une obligation de résidence d’un an minimum dans le canton ; l’autre demandant une interdiction du suicide assisté au niveau national. Les électeurs zurichois ont voté contre les deux initiatives, à 78,4% pour la 1ère et à 84,5% pour la 2nde.
Ces projets avaient peu de chances de passer dans ce canton qui, en 1977 déjà, avait voté pour l’autorisation de l’euthanasie active. Le but visé par les partis à l’origine de ce vote, était de ralentir les activités de Dignitas, une association d’ "aide au suicide" controversée n’oeuvrant qu’à Zurich. Ces dernières années, Dignitas avait proposé largement aux étrangers de profiter de la loi suisse. Plusieurs de ses pratiques ont créé des polémiques, comme le fait de faire mourir les malades en leur faisant respirer de l’hélium ou d’avoir "aidé" une femme en bonne santé qui souhaitait accompagner son mari dans la mort. L’association a suscité la controverse en avril 2010 après la découverte de 300 urnes funéraires retrouvées au fond du lac de Zurich (Cf. Synthèses de presse du 13/07/10 et du 09/11/10).
Le Figaro (Stéphane Kovacs) 16/05/11 – Direct Matin 16/05/11