Un essai préliminaire conduit à l’Université de Stanford en Californie a donné lieu à une publication dans la revue Stroke du 2 juin. Les chercheurs, dirigés par Gary Steinberg, ont « injecté des cellules souches mésenchymateuses directement dans le cerveau de patients souffrants de séquelles d’un accident vasculaire cérébral ». Avec un an de recul, l’équipe « a obtenu une amélioration du déficit moteur des patients, sans complications notables » sur dix-huit patients.
Depuis les années 2000, « un vaste champ de recherche s’est ouvert pour essayer de réparer les dégâts cérébraux post-AVC grâce à des cellules souches » et une vingtaine d’essais cliniques sont en cours. Les cellules souches mésenchymateuses sont les plus fréquemment utilisées, car elles ne nécessitent « pas de traitement immunosuppresseur et les données de sécurité sont rassurantes ».
Les cellules souches utilisées par l’équipe de Stanford ont été génétiquement modifiées pour faciliter leur différenciation en cellules neurales, puis injectées directement dans le cerveau au niveau de la zone lésée. L’efficacité observée au bout d’un an n’est pas directement due à la transplantation des cellules souches. Mais les cellules souches agissent « en aidant le cerveau à se réparer et à cicatriser, par la sécrétion de diverses substances ». D’autres essais sont encore nécessaires avec des effectifs de patients plus importants.
Le Monde, Sandrine Cabut (2/06/2016)