Madeline[1] est une Canadienne qui souffre d’encéphalomyélite myalgique. Une maladie qui atteint « presque tous les systèmes du corps, y compris les systèmes respiratoire, musculaire, nerveux et immunitaire ». Son traitement et l’aide à domicile dont elle a besoin coûtent environ 100 000 dollars par an, alors qu’elle perçoit une allocation mensuelle d’aide aux handicapés de 1 358 dollars. Mais en raison de sa « qualité de vie diminuée », elle est éligible à l’« aide médicale à mourir ».
« Ils préfèrent me voir mourir plutôt que de reconnaître ma maladie et de payer les traitements qui me maintiennent en vie », regrette Madeline. « J’aurais pu être bien plus stable au lieu d’avoir un tel niveau de dégradation aujourd’hui, si mes traitements avaient été financés il y a 10 ans », estime-t-elle. « Ma mort n’est pas plus inévitable que celle d’un diabétique qui ne peut pas avoir d’insuline. »
[1] pseudonyme
Sources : One of us (19/07/2021) ; The Tyee, Moira Wyton (05/07/2021)