« Ce n’est pas la question de l’euthanasie qui devrait être actuellement débattue mais celle du droit des patients à la non-obstination déraisonnable, au soulagement des symptômes d’inconfort et à l’accès aux soins palliatifs ». Dans une tribune, tous les médecins d’Unité palliative et d’Equipe mobile soins palliatifs du département du Nord rappellent que leur mission « n’est jamais d’abréger la vie mais de soulager les symptômes ». Leur métier consiste « à faire ‘vivre le temps qu’il reste à vivre’ aux patients et à leur famille, dans les meilleures conditions possible ».
Ils rappellent que « les soins palliatifs sont présents dès le début de la maladie incurable, dès l’annonce du diagnostic (même si ceux-ci sont présentés autrement), et prennent une place croissante dans la démarche globale de soins, au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, s’adaptant constamment à l’état du patient, à ses désirs, à ses besoins ». Pour ces praticiens, l’intentionnalité de nos soins « n’est jamais d’abréger la vie mais de soulager les symptômes. Ce ne sont pas les thérapeutiques initiées ou arrêtées, mais l’évolution de la maladie sous-jacente qui cause le décès ; celui-ci étant inéluctable à plus ou moins court terme ». Ils savent que « l’accompagnement palliatif permet un travail de deuil, des échanges, des moments de joie et de partage, qui n’auraient pas été possibles autrement » et témoignent que les soins palliatifs « sont remplis de vie ». Enfin, « qu’ils soient à domicile ou à l’hôpital, c’est une réponse pluridisciplinaire moderne, adaptée à l’accompagnement en fin de vie dans notre société qui a peur de la vieillesse, de la maladie, de la perte d’autonomie et de la mort ».
Le Figaro (14/10/2018)