Au Royaume-Uni, l’équipe médicale de la clinique de Newcastle a été autorisée par la HFEA[1] à « créer les premiers bébés à trois parents » de Grande Bretagne, pour deux femmes atteintes de maladies mitochondriales[2] qui souhaitent rester anonymes. Les procédures seront supervisées par Mary Herbert, professeur de biologie de la reproduction.
La « FIV à trois parents » consiste à réaliser une fécondation in vitro avec le spermatozoïde et l’ovocyte du père et de la mère; l’embryon obtenu subit ensuite une autre manipulation : son ADN nucléaire est retiré et placé dans l’ovocyte d’une donneuse dont le noyau a été préalablement enlevé. Les mitochondries dont l’enfant hérite sont alors celles de la donneuse, et non atteinte de la maladie mitochondriale maternelle. La communauté scientifique est divisée sur cette technique, certains s’inquiétant de sa sûreté.
Le Royaume-Uni a autorisé en 2015 la FIV à trois parents aussi appelée « don de mitochondries ». Le centre de Newcastle qui avait obtenu une licence en mars dernier aurait peut-être déjà démarré les procédures pour les deux femmes concernées (cf. FIV à trois parents : première licence britannique). Le comité HFEA dédié a étudié leurs antécédents médicaux et familiaux, et estimé que « tous les enfants conçus pouvaient être atteints d’une maladie évolutive grave qui affecterait grandement leur qualité de vie », ce qui rendait inutile le diagnostic préimplantatoire.
En 2016, plusieurs naissances d’enfants issus de cette technique ont été révélées au Mexique (cf. Naissance des suites d’une « FIV à trois parents » : réactions) et en 2017 en Ukraine (FIV à trois parents : naissance en Ukraine).
Pour aller plus loin :
Source : The Guardian, Ian Sample (1/02/2018)