En Espagne, la nouvelle version du code de déontologie médicale reconnaît que la GPA « menace la dignité de la femme ». L’Organizacion colegial medical (OMC) vient d’achever une mise à jour du code de déontologie des médecins dont la dernière version datait de 2011. Elle « cherche à s’adapter aux changements sociaux et aux innovations de la profession » et elle a été envoyée à toutes les associations de médecins dans le but de recueillir des contributions.
Dans la section traitant de la GPA, on peut lire que celle-ci « est contraire à la déontologie médicale parce qu’elle représente une atteinte à la dignité de la femme et au bien supérieur de l’enfant ». Le Dr Jacinto Bátiz, secrétaire de la Commission de déontologie centrale de l’OMC, explique que c’est notamment parce que « ce n’est pas un acte totalement libre, mais corrélé à un avantage économique qui conditionne la décision et le consentement. Pour cette raison la GPA est inadmissible du point de vue éthique et déontologique ». Pour ce médecin, la démarche n’est pas comparable à celle d’un don d’organe ou de tissu car la GPA nécessite de « vivre ensemble pendant neuf mois avec un nouvel être qui dépend d’une femme à chaque minute, avec les implications affectives et émotionnelles que cela implique », rappelant aussi que certains contrats exigent la bonne santé du nouveau-né.
medicosypacientes.com (14/01/2019)