Le 22 juin 2016 à Prague, le gouvernement tchèque s’est prononcé contre une proposition de loi présentée par six députés, visant à permettre l’euthanasie sous des conditions strictes.
La proposition de loi prévoyait d’accorder l’euthanasie aux patients en phase terminale qui en avaient fait la demande. Elle prévoyait également la création d’une commission spéciale chargée de vérifier que les conditions prévues par la loi étaient bien respectées.
Jan Mladek, Ministre de l’Industrie et du développement, avait publié sur Twitter : « Si cette loi venait à passer, elle déboucherait sur la mort non contrôlée de citoyens ». Le Ministre de l’Agriculture a quant à lui déclaré : « Je soutiens l’aide, les soins affectueux, la solidarité et des soins palliatifs de haut niveau. Voilà la solution ».
Le gouvernement tchèque refuse de suivre le modèle des pays où l’euthanasie est légale. Il rappelle que : « Dans ces pays, des abus évidents de l’euthanasie ont été prouvés, qui visaient à libérer des lits d’hôpitaux, ou motivés par des pressions familiales à caractère douteux et malsain… ». En outre, poursuivre les éventuelles fraudes à la loi se révèle être une opération ardue, et beaucoup de cas échapperaient aux contrôles.
En revanche, le gouvernement tchèque en appelle à un débat approfondi sur la question des soins palliatifs.
Note Gènéthique:
En 2008, un projet de loi similaire avait été rejeté dans ce pays: Projet de loi rejeté sur l’euthanasie en République Tchèque.
Toutefois en 2005, l’euthanasie a changé de statut dans la loi tchèque: République tchèque : nouveau statut pour l’euthanasie.
Institut Européen de Bioéthique 28/06/16, Prague Daily Monitor 23/06/2016