A l’occasion des Journées internationales de biologie consacrées à la grossesse et aux premiers jours de la vie à Paris, le Pr René Frydman dresse l’analyse suivante : le diagnostic prénatal (DPN) est accessible et largement utilisé en France, contrairement au diagnostic préimplantatoire (DPI) qui présenteraient pourtant des avantages à ses yeux.
Il rappelle pour appuyer son propos que "la femme d’un couple qui a une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d’une maladie génétique grave et incurable […] peut bénéficier d’un diagnostic prénatal" mais que ce dernier conduit les parents à prendre une décision "très difficile et douloureuse". Au contraire, "le diagnostic préimplantatoire leur évite de se retrouver dans une telle situation". Il explique le faible nombre de recours à cette technique "par le fait qu’en France, un couple qui souhaite bénéficier d’un DPNI doit actuellement attendre en moyenne deux ans avant sa prise en charge". En effet, le DPI nécessite la mise en place "d’un test de dépistage des anomalies génétiques […] sur des embryons obtenus par fécondation in vitro". Dans la lignée du DPI, René Frydman regrette le retard de la France en matière de "bébé du double espoir" qui "permet […] de concevoir un enfant indemne d’une affection génétique familiale et de soigner un aîné" en recourant "à des cellules souches prélevées à partir de cellules à partir du sang de cordon ombilical de l’enfant à sa naissance". Il conclut en appelant à une évolution du "cadre législatif" et se réfère en ce sens à l’Angleterre et à la Belgique.
Lepoint.fr 07/10/12