En Espagne, le ministre de l’égalité des chances a proposé la création d’un registre obligatoire recensant les professionnels de santé objecteurs de conscience vis-à-vis de l’avortement. Un tel registre existe déjà pour l’euthanasie (cf. Espagne : le Conseil Général des Médecins s’oppose à la création d’un registre des médecins objecteurs).
L’avortement est autorisé depuis 1985 dans le pays, mais « de nombreux médecins refusent toujours de le pratiquer ». Par conséquent, « la plupart » des actes sont effectués dans des cliniques d’avortement et « très peu » dans les hôpitaux publics. Mais, pour le Conseil général des médecins (CGCOM[1]), « forcer la conscience des médecins, afin d’augmenter le nombre de médecins disponibles dans toutes les communautés, est, en plus d’être inconstitutionnel, une mauvaise solution ». Une décision qui sera considérée comme « inacceptable, illégale et injuste », prévient-il (cf. L’objection de conscience : un droit fondamental parce qu’elle est un devoir).
[1] Consejo General de Colegios Oficiales de Médicos
Source : BioEdge, Michael Cook (24/10/2021)