C’est dans les tous premiers jours de septembre que Georges Bush devra se prononcer sur le financement fédéral des recherches ayant pour objet la création et l’utilisation d’embryons humains. Les récentes décisions contre le clonage voté par les députés américains ont fait valoir que tout ce qui est techniquement possible ne doit pas être réalisé et qu’en dépit de perspectives enthousiasmantes, il importe de maintenir certains interdits et de s’opposer parfois aux hommes de laboratoires. Bien que certains hommes comme le sénateur Orrin Hatch font valoir qu’un embryon conçu in vitro n’a à lui seul aucune possibilité de se développer pour devenir un être humain : « A mes yeux, la moralité dicte que ces embryons, qui sont jetés tous les jours, doivent être utilisés pour allonger la vie humaine », M. Bush devrait en toute logique s’opposer au financement de travaux qui conduisent à faire de l’embryon humain un matériel de laboratoire. En revanche, il soutient les recherches sur les cellules souches adultes qui offrent des perspectives thérapeutiques intéressantes sans soulever de questions éthiques.
Le Monde 09/08/01