George Bush devrait désigner la semaine prochaine le successeur de Sandra O’Connor à la Cour suprême, la plus haute juridiction américaine.
Cette décision pourrait modifier l’équilibre philosophique de la Cour suprême qui a notamment un rôle d’arbitre de la Constitution. Faute de loi, c’est elle qui ouvrit par exemple le droit à l’avortement en 1973.
Jusqu’à la démission de Sandra O’ Connor, les neufs "sages" se classaient en 3 "conservateurs", 3 "libéraux" et 3 "modérés". Environ 40% de leurs décisions étaient unanimes mais 25% étaient tranchés par une seule voix d’écart. Depuis 1995, Sandra O’Connor, juge "modéré", avait fourni la 5ème voix à la majorité dans 148 cas sur 193. Elle avait notamment empêché en 1992 la remise en cause du droit à l’avortement.
Nombre de dossiers sont donc mis en balance par cette décision de George Bush : l’avortement, la peine de mort, la séparation de l’Église et de l’État, le mariage des homosexuels, le statut des prisonniers de la guerre anti-terroriste…..
Le Figaro (Philippe Gélie) 05/07/05