Le Figaro revient sur la naissance, aux Etats-Unis, d’octuplés, dans une famille qui comptait déjà six enfants, et le débat éthique qu’elle soulève (cf. Synthèse de presse du 28/01/09). Rappelons que la mère aurait suivi un traitement contre l’infertilité.
Les traitements de l’infertilité sont connus pour favoriser les grossesses multiples. Ainsi, en Grande-Bretagne, le risque de grossesse multiple, estimé à 1,3% en conception naturelle, atteindrait les 20% en procréation artificielle et, en France, "environ 23% des grossesses obtenues (par AMP) sont multiples et 2% sont triples ou quadruples".
Or, les grossesses multiples comportent des risques à la fois pour la mère et les enfants, "le risque de naissance prématurée allant de pair avec la gémellité".
En plus de la stimulation ovarienne, c’est le nombre d’embryons réimplantés qui influe sur le risque de grossesse multiple. Aux Etats-Unis, l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM) recommande ainsi de ne pas implanter plus de deux embryons chez les femmes de moins de 35 ans ; ce nombre augmentant avec l’âge, jusqu’à cinq implantations pour des femmes de plus de 40 ans. En Grande-Bretagne, le nombre d’embryons transférés est fixé à deux chez les femmes de moins de 40 ans et à trois pour celles de plus de 40 ans. En France, le transfert est, selon l’arrêté du 11 avril 2008, "autant que possible limité à deux embryons (…), voire un seul dans certaines indications. Au-delà de deux embryons, les raisons sont justifiées dans le dossier médical du couple". Certains pays scandinaves réfléchissent à la possibilité de limiter à un seul le nombre d’embryons à réimplanter.
Pour le quotidien, au-delà de toutes ces questions reste celle de "l’opportunité de pratiquer des AMP sur une patiente déjà mère de six enfants à l’âge de 33 ans".
Le Figaro.fr 30/01/09