La place de l’économie dans les débats bioéthique se retrouve à trois niveaux :
- Tout d’abord, un des arguments opposé par les opposants à la GPA est celui de la marchandisation du corps humain qui suppose qu’il existe des limites à la logique économique qui ne peut s’emparer de tout. Le Principe de non marchandisation du corps humain étant un « principe structurant de la législation actuelle ». Les organes, par exemple, « ne sont pas à vendre ».
- Ensuite, l’extension de la PMA « aux couples de même sexe », pose la question du cout de l’élargissement de l’accès à cette technique. Elle suppose aussi de s’interroger sur les modalités de financement : protection sociale ? solidarité nationale ? Des acteurs économiques pourraient avoir « des intérêts à jouer » avec l’ouverture de marchés « grâce à l’extension de nouvelles techniques ». « Des enjeux et des intérêts économiques dont il faut vérifier la légitimité ».
- Enfin, les choix auxquels nous sommes confrontés résultent de décisions prises de façon plus ou moins conscientes, de politiques d’investissement, de recherches, pédagogiques, dont on attend un retour.
Aussi, il est important d’intégrer la question économique, qui sous-tend l’ensemble des débats, dans l’ensemble de la discussion bioéthique.
La Croix, Dominique Greiner (16/03/2018)