Le 10 décembre au Québec « marquera le début de l’expérimentation de l’euthanasie au Québec » (cf Gènéthique du 23 octobre 2015). L’échéance approchant, les communautés religieuses du pays demandent « au nouveau gouvernement libéral d’instaurer des balises strictes à l’aide médicale à mourir ». En particulier, elles demandent « la garantie qu’aucun médecin ne sera obligé d’offrir l’aide médical à mourir si cela heurte sa conscience, ni même d’adresser les patients qui la réclament à un collègue qui la pratique ».
L’archevêque d’Ottawa et ses homologues juif, musulman et évangélique ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont déclaré : « nous voulons assurer la protection des membres du corps médical concernés ». « Aucun d’entre nous ne veut imposer ses valeurs religieuses aux Canadiens. Mais il ne faudrait pas en retour que les médecins se fassent, eux, imposer des valeurs qu’ils ne partagent pas. »
Le Collectif des médecins contre l’euthanasie met pour sa part en garde contre l’« option euthanasie » qui « procurera certes une illusion de contrôle, mais il ne fait aucun doute qu’elle érodera la diligence et la créativité dans les soins médicaux, tant pour les personnes avec un handicap chronique que pour les personnes gravement affligées par la maladie ». Il demande le respect de leur jugement professionnel et de leur conscience, car « d’un point de vue logistique, un patient n’a aucunement besoin de l’intervention de son médecin traitant pour avoir accès à l’euthanasie ».
Newswire (30/10/2015) ; le devoir (30/10/2015)