Plusieurs associations ont réagi au plan d’insertion en faveur des personnes handicapées présenté avant-hier par Ségolène Royal.
Marie-Sophie Desaulle, présidente de l’APF (Association des Paralysés de France) déclarent que ces mesures « vont dans le bon sens mais restent insuffisantes ». Elle se félicite notamment des mesures visant à renforcer le soutien des parents à la naissance d’un enfant handicapé ainsi que celles concernant l’intégration scolaire.
En revanche, elle déplore que l’allocation compensatrice tierce personne (ACTP) qui permet aux personnes handicapées de financer une aide à domicile n’ait pas été réévaluée en même temps que le SMIC.
Elle dénonce également le manque de places réservées aux personnes lourdement handicapées dans les structures spécialisées.
La présidente de l’APF souhaite que des modifications législatives prennent en compte le handicap en favorisant non seulement l’intégration des personnes handicapées en milieu ordinaire mais également en respectant le droit à la différence.
Quant au Collectif contre l’handiphobie, qui regroupe des centaines de familles blessées et choquées par l’arrêt Perruche, il dénonce ce qu’il appelle le cache-misère de Ségolène Royal. Il estime que ces mesures n’apportent aucune réponse satisfaisante et qu’il y a un écart abyssal entre l’attente des familles et la réponse du gouvernement.
« La Cour de cassation considère la vie de nos enfants handicapés comme un préjudice elle entérine « le droit à ne pas naître » et le Ministre délégué à la Famille et à l’Enfance propose pour nous rassurer de rendre plus accessibles les écoles, les cinémas et de développer le label tourisme et handicap » s’insurge le Docteur Xavier Mirabel, porte-parole du Collectif. On ne peut d’un côté laisser la Cour de cassation encourager l’handiphobie et de l’autre faire semblant de rendre la société plus accueillante. Le Collectif estime qu’il y a un véritable problème de solidarité nationale soulevé par l’Arrêt Perruche, mais qui ne se résume pas à l’accessibilité ou à l’accueil dans les établissements publics. C’est tout le regard de la société qui doit changer. Pour lui « La ministre ne veut pas entendre la détresse des familles, ni le signal d’alarme du Comité consultatif national d’éthique ».
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