Des chercheurs du laboratoire de bio ingénierie des cellules souches de l’EPFL[1] sont parvenus à « transformer des cellules adultes en cellules souches via une méthode de compression ». L’équipe, menée par le professeur Lathias Lutolf, a publié ses résultats dans la revue Nature Materials.
Ils ont repris la technique développée depuis 2006 par le Professeur Yamanaka au Japon pour produire des cellules iPS : celle-ci repose sur l’insertion de quatre gènes primitifs activés dans des cellules matures. La nouveauté consiste à mettre en culture les cellules dans un gel nutritif tridimensionnel. Ce gel, dense et rigide, exerce une force physique sur les cellules.
Cette pression rend la reprogrammation plus rapide (six à huit jours) et plus efficace. « La surprise, c’est que ce micro-environnement influence directement la reprogrammation des cellules en cellules-souches », explique le professeur Lutolf dans le communiqué.
La découverte, révélée le 11 janvier, permettrait la production de cellules iPS à l’échelle industrielle de manière standardisée. Le phénomène n’est que « partiellement compris » reconnaissent les chercheurs. Pour l’heure, ils pensent que « l’environnement tri-dimensionnel pourrait être la clé de cette transformation, en générant des signaux mécaniques qui s’additionnent à des facteurs génétiques pour provoquer la transformation en cellule-souche ».
[1] Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne.
RTS (13/01/2016); EPFL (12/01/2016)