Le Quotidien du médecin évoque les difficultés que la prescription d’une contraception orale peut engendrer dans certains cas de migraines avec risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Les femmes sont les plus nombreuses à être touchées par les migraines qui concernent 15% de la population.
Selon une revue de la littérature médicale réalisée pour l’OMS en 2002 qui reprend quatre études cas-témoins, on constate un "risque d’AVC ischémique [causé par une diminution de la circulation artérielle], lié à l’utilisation d’une contraception estroprogestative (EP) orale en fonction de l’existence, ou non, d’antécédent personnel de migraine". Ces études montraient une association entre l’utilisation d’un EP et une "multiplication du risque d’AVC ischémique par un facteur de 2 à 4 chez les femmes ayant des antécédents". Certains symptômes tels que des migraines persistantes, l’apparition de signes annonciateurs d’un AVC, et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des crises doivent inciter à conseiller l’arrêt de la pilule.
Dans la majorité des tumeurs des méninges (de type méningiomes) a été notée "la présence de récepteur estrogénique et progestatif (Re et RP)". Le méningiome est donc une "contre-indication de principe à la contraception hormonale […] sauf chez les patientes opérées dont la tumeur retirée en totalité est RP négative".
Enfin, chez les femmes présentant une hyperprolactinémie, la prise de pilule est également contre-indiquée.
Le Quotidien du médecin (Dr Christian Quéreux, Dr Odile Maurice) 15/03/10