Aux Etats-Unis, des scientifiques du Centre Médical de l’Université Wake Forest Baptist en Caroline du Nord ont mis au point une ébauche de prothèse cérébrale capable de faire remonter des souvenirs oubliés chez leurs patients. Des malades volontaires, tous atteints d’épilepsie, ont enregistré une amélioration de leur mémoire à court terme (37%) et à long terme (35%).
Ces patients possédaient déjà des mini électrodes implantées dans le cerveau pour des motifs thérapeutiques. Ces électrodes, en contact avec l’hippocampe, siège de la mémoire spatiale, de l’orientation et de l’attention ont reçu des stimulis électriques à l’aide de la technologie MIMO[1].
Ces tests, faits avant et après stimulation ont été enregistrés par électroencéphalographes (EEG), de manière à observer l’activité des électrodes et la mémorisation des patients. Ils ont permis d’analyser l’activité des neurones et de repérer la « signature » de mémorisation d’un souvenir donné.
L’objectif est de comprendre le langage neuronal, avec l’espoir d’améliorer les capacités cognitives du cortex cérébral, « afin de pallier les défauts de notre mémoire, et dont l’utilisation vise en premier les personnes atteintes de pathologies cérébrales comme l’Alzheimer ».
[1] MIMO : « Multiple-Input Multiple-Output », technique utilisée dans les réseaux numériques sans fils.
L’ADN, Olivier Robillard ( 13/04/2018) ; 20minutes (12/04/2018) ; Science et Vie, Roman Ikonicoff (11/04/2018)