Dans une interview de John Green, chercheur et professeur à l’université d’Akron (Ohio), Libération revient sur le veto posé mercredi par George W. Bush (cf. revue de presse du 20/07/06). Pour la première fois depuis son accession à la présidence, George W. Bush a bloqué le vote du Sénat prévoyant d’étendre le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Selon John Green, le président américain a posé son veto pour rester fidèle à ses convictions religieuses malgré les nombreuses pressions et oppositions, tout en prenant en compte ses alliés de la droite chrétienne. Ce veto trouble les Américains qui sont favorables à la recherche sur les embryons humains car ils voient un président qui ne déroge pas à ses principes et qui ne gouverne pas en fonction des sondages.
Bien que minoritaires, les évangéliques qui se réclament de la droite chrétienne constituent une “force très organisée, très mobilisée, qui a su développer une pratique très efficace de la politique. Ils croient vraiment à leurs combats et sont très militants. Ils vont rester une force avec laquelle il faudra compter dans un avenir prévisible” constate John Green.
Ainsi, les démocrates comprennent qu’ils ne peuvent plus ignorer la religion. “Selon la Constitution, c’est l’Église et l’État qui sont séparés. Religion et politique ont toujours été mêlées” conclue John Green.
Libération 22&23/07/06